Pièce créée par John Arnold à partir de Blonde de Joyce Carol Oates et divers documents.

Au-delà de la vie de Norma Jean Baker, alias Marilyn Monroe, c’est surtout la convocation d’un rêve, celui d’une vie et des promesses qu’elle recèle.

« Je suis La Blonde… La plus célèbre pin-up de l’humanité… C’est plutôt un honneur non ?… J’aime que vous me regardiez… J’espère que vous arrêterez jamais… Je suis Miss Golden Dreams… C’est une sacrée responsabilité, trouvez-pas. Dîtes-moi ce que vous aimez l’mieux et j’le ferai… J’garderai tous vos secrets… J’vous adorerai, aimez-moi seulement et pensez quelquefois à MARILYN… Brisez-moi le cœur espèce de salauds. Oh hé ! Soyons HEUREUX ENSEMBLE s’il vous plaît, c’est pour ça qu’on existe… « 

« Norma Jean, c’est l’histoire d’une Blonde-Cendrillon de la côte Ouest. Si les citrouilles se transforment en carrosses, elles carburent au whisky et à la vodka et laissent dans leurs sillages des traînées de cocaïne, les rôles des petites souris sont tenus par des rats et des porcs, et le prince charmant ne l’est pas du tout.
Montrer sur scène l’histoire de Marilyn Monroe, par le biais d’un monologue de sa mère internée ou d’un dialogue avec un médecin ou des infirmières, la voir elle, en chair et en os, avec tous les autres, Di Maggio, Miller, Kennedy, Zanuck… célèbres ou pas, bref, Hollywood, tout un monde qui, l’instant d’une représentation, redescend sur terre et s’incarne.
C’est le grand carnaval carnivore qui dévore des yeux la déesse avant de l’immoler et de faire de son cadavre une légende, et cette Blonde c’est la fille sur qui tombe la malédiction. »

John Arnold